La municipalité envahie par une meute organisée réclamant la baisse du coût des puces et “plus de respect pour les races mixtes.”

Curepipe, Île Maurice — Scène surréaliste ce matin dans la cour de la municipalité de Curepipe, où une cinquantaine de chiens errants en colère ont organisé une manifestation pacifique contre la nouvelle mesure imposant la pose de puces électroniques d’une valeur de Rs 350.

Selon les témoins, le cortège canin a commencé vers 9h12 précises, mené par un Maurichien de petite qualité connu dans le quartier sous le nom de Bobby Tiroké.

Les slogans aboyaient fort :

“Pas de puce, pas de paix !”

“Rs 350, c’est trois jours de restants du Snack Chez Maraz !”

Certains chiens portaient même des pancartes accrochées à leur collier : “Nou pa ti signe sa”, “Zot pé microchip nou, pa microbribe nou” et “Oui à la stérilisation, non à la fiscalisation”.

Un agent municipal, débordé, a tenté de disperser la foule en lançant des biscuits, mais le geste a été perçu comme “une provocation symbolique”.

“Ils ne veulent pas des croquettes, ils veulent la reconnaissance de leurs droits numériques,” a expliqué un militant de la MSAW, lui-même encerclé par des chiots revendicatifs.

Face à la situation, la police canine a été dépêchée sur place — mais a immédiatement rejoint la manifestation “par solidarité de race”.

Les autorités parlent d’une tentative d’infiltration coordonnée, certains chiens ayant même formé une chaîne de pattes autour de la fontaine municipale.

La mairie, prise de court, a annoncé la tenue d’une réunion d’urgence.

“Nous sommes prêts à discuter, mais pas à négocier avec des aboiements,” a déclaré le maire, tout en précisant qu’il n’excluait pas un moratoire si “les meneurs acceptent de porter au moins un collier officiel.”

Le mouvement s’étend déjà dans d’autres villes. Des chiens de Quatre-Bornes auraient prévu une marche de la patte libre ce week-end, tandis que ceux de Port-Louis demandent une “prime de puce” pour les chiens de race mixte.

Pendant ce temps, Bobby Tiroké a promis de “continuer la lutte jusqu’à la dernière croquette.”

Le pays retient son souffle. Et Bobby, son steak !